LES REFUGIES ESPAGNOLS
 

Au préalable, il convient de faire un léger retour en arrière avec l'arrivée en France, en février-mars 1939, de plusieurs centaines de milliers de Républicains Espagnols ainsi que de membres des Brigades Internationales.

L'entrée des troupes nationalistes dans MADRID le 26 mars 1939 avait marqué la victoire du Général FRANCO et provoqué cet exode massif.

270 000 militaires, 170 000 civils et 13 000 blessés et malades devront être hébergés dans des camps ouverts à la hâte.

Si ce délicat problème des réfugiés espagnols ne semble pas directement lié à celui de l'internement au cours de la Seconde Guerre Mondiale, il faut néanmoins tenir compte du fait que, dans la mesure où ils n'auront pu ou voulu regagner l'Espagne, beaucoup de ces hommes seront faits prisonniers un peu plus tard par les troupes allemandes et se retrouveront rapidement dans le Camp de Concentration de MAUTHAUSEN, par exemple, ou dans celui d'AURIGNY.

A partir d'avril 1939, les volontaires formeront des COMPAGNIES DE TRAVAILLEURS pour le compte de l'armée française.

En voici deux exemples :

  • 151e COMPAGNIE DE TRAVAILLEURS ESPAGNOLS, à SALBRIS (Loir-et-Cher),
  • 184e COMPAGNIE DE TRAVAILLEURS ESPAGNOLS, à BALLOIRE (Maine-et-Loire).

La correspondance des Républicains Espagnols sera sévèrement restreinte dans son volume par l'application d'une circulaire du 17 mai 1939 prévoyant l'attribution à chaque réfugié de deux timbres de franchise par mois, au type Paix à 90 c surchargé F. Sept camps importants furent dotés d'un bureau de poste disposant d'un timbre à date : GURS, RIVESALTES, ARGELES-SUR-MER, ST-CYPRIEN-PLAGE, AGDE et SEPTFONDS.

Les sept camps de GURS, RIVESALTES, ARGELES-SUR-MER, ST-CYPRIEN-PLAGE, AGDE et SEPTFONDS sont placés sous la direction du Général MENARD et dépendent administrativement de l'autorité des préfets chargés d'assurer l'entretien et le ravitaillement.

D'autres camps ouvriront au cours de l'hiver 1939 :

Mise à jour
15/07/2006